Manger sainement manger bio

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Manger bio coûte moins cher que de manger mal. En mangeant un produit bio, vous aurez la sensation d’être rassasié rapidement, avec un aliment sans goût, vous devrez manger deux ou trois fois plus pour la même sensation.

par Fanny Sylvestre - administratrice 6848 Il y a 0 message de forum.

Dossier : manger sainement

Manger bio

9,5 % c’est le chiffre de la croissance annuelle du bio en France. Trois fois plus que l’alimentation classique

Bien manger ne suffit plus, On veut aussi protéger la planète et aider les petits producteurs mondiaux. Le concept d’ "alimentation durable" émerge tout doucement.

Rayons bio, équitables, exotiques, mode de production "transparents" : les repères pour consommateurs respectueux (et curieux) se multiplient. Quand le bon à penser rejoint le bon à manger, on a le ventre plein et la conscience tranquille.

Dans la nature, il y a les plantes, les animaux, une multitude d’êtres vivants et, tout au bout de la chaine alimentaire, le consommateur. Manger les maillons les plus évolués (animaux prédateurs) est un véritable luxe. Le "raffiné" et l’"animal" ont longtemps affirmé leur puissance. Aujourd’hui, on revient à des choix plus raisonnables, pour la santé comme pour la planète. Le bio va dans la bonne direction : les pratiques de cultures et d’élevages intensifs, délétères, doivent impérativement évoluer. Mais consommer un produit bio venu du bout du monde en avion n’a aucun sens. Par ailleurs, le bio est une obligation de moyen, pas de résultat. S’il est meilleur pour l’environnement, ses bénéfices pour la santé restent à prouver : certaines études affirment que les végétaux issus de l’agriculture biologique seraient mieux pourvus en vitamines et minéraux, mais d’autres sont plus nuancées. Autre détail : le bio ne garantit pas contre les nitrates, un des problèmes majeurs de notre agriculture, que l’on retrouve hélas dans nos végétaux préférés, du type carotte ou pommes de terre. Ne confondons pas notre espoir de pureté avec la réalité !

Quant au commerce équitable, l’idée est séduisante, mais nos propres paysans sont maltraités, mal payés, non respectés, notamment par la grande distribution. Or ce sont eux qui font l’environnement et façonnent nos paysages. Quand ferons nous du commerce équitable chez nous, avant d’essayer d’aider les producteurs de café du bout du monde ? Pour améliorer les choses, privilégiez les circuits courts (du producteur au consommateur), comme les coopératives, les paniers livrés à domicile, les achats directement à la ferme, les supermarchés qui travaillent avec des fermiers locaux. Entre des pommes argentines à 2 € (acheminées par avion) et des pommes Limousines à 3 € 40 préférez le produit de proximité

De plus, croire que ça coûte plus cher de manger bio est finalement faux et un mauvais calcul car quand on mange un bon produit qui a du goût, on se sent rassasié, alors qu’un produit insipide nous empêche de ressentir la sensation de ne plus avoir faim, car sans goût, et nous fait consommer plus et mal. Donc nous payons finalement plus cher à compenser par la quantité le manque de goût. Mangez une tomate bio, qui a du goût à la place de 4 tomates sans goût, vous aurez mangé mieux et moins cher. Moins de quantité mais plus de d’apports nutritionnels. Donc moins mais meilleur à tout point de vue.

60 fois plus de CO2

C’est l’impact écologique d’un aliment importé par avion plutôt que par bateau.

La planète se raccourcie !

Depuis peu, le consommateur ajoute au purement folklorique (sushis, tex-mex, indien) une dimension humaniste. On choisit désormais un tajine marocain et non un couscous lambda, par exemple. " On veut partager du sens, l’histoire d’un plat, la culture d’autres hommes.

Ce que le consommateur aime dans le bio ce sont les nouveaux gouts. Une boutique spécialisées est pleine de céréales, de farines, d’huiles différentes. Le magasin bio est plus diversifié qu’un magasin conventionnel, moins étriqué, plus ouvert sur le monde. Les consommateurs achètent bio parce qu’ils ne peuvent plus se passer de ces curiosités alimentaires dans leurs menus quotidiens.