Le silambam, l’art du maniement du bâton

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Art martial basé sur le maniement des armes blanches, dont le bâton long, le silambam permet l’entretien de la santé et le développement de la dextérité martiale.

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Le silambam, un art martial redoutable

Pays d’origine de Bodhidharma, maître fondateur des arts martiaux, Tamil Nadu, état du sud de l’Inde, est d’une richesse extrême en matière de disciplines martiales et par là même, de techniques de guérison par le toucher. Outre le varma kalaï, l’adithada ou le varma cuttiram, le silambam se range parmi les formes martiales impressionnantes ayant vu le jour au coeur de cet état. Art martial traditionnel, le silambam est l’apprentissage du maniement du bâton long. Les bâtons utilisés sont faits dans du bambou. Arme blanche totalement solide, le bâton long de silambam ne se brise pas sous la lame d’une épée.

Le silambam serait apparu à Tamil Nadu il y a 5000 ans. La création de l’art martial est attribuée à la tribu de Narikuravar. Les guerriers de cette tribu dravidienne se sont servis de bâtons de bambou longs pour la chasse, pour se défendre, mais également pour les spectacles et animations festives. Sous l’initiative du roi Cheran et d’autres monarques qui lui ont succédé, le maniement du bâton long a rapidement fait l’objet d’un apprentissage à travers l’art martial du nom de silambam, signifiant littéralement " le bâton de la colline ". Aussitôt, de nombreuses écoles de silambam se sont ouvertes à Tamil Nadu. L’art martial s’est par la suite propagé dans divers pays de l’Inde. Il constitue une discipline martiale mère pour des arts martiaux comme le wushu chinois ou le kobudo japonais.

Le silambam dans la pratique

Le silambam se pratique dans les écoles dédiées pour la discipline. L’apprentissage se fait généralement en groupe. Les participants portent des vêtements typiques de l’art martial lors de l’entraînement, à savoir des gilets dépourvus de manches, des gants, des turbans… Lors de l’entrainement, les participants apprennent à contrôler l’aire de combat, à esquiver, à frapper l’adversaire au niveau des points vitaux, à déposséder le concurrent de son arme… Ils apprennent également à produire différentes sortes de sons avec l’arme en vue de déstabiliser l’adversaire.

Étant un art martial redoutable, le silambam n’est encore pas, jusqu’à présent, une discipline de compétition. Lors d’un combat, le contrôle de l’espace se fait par des techniques de balayage au sol avec le bâton, des sauts impressionnants et des déluges de frappes d’une rapidité exceptionnelle. Le silambam développe la vigueur et la dextérité. Il procure une grande précision ainsi que le développement d’une certaine harmonie dans l’exécution des mouvements, notamment lors de l’usage d’une arme blanche. Il constitue une discipline de choix pour l’entretien du corps. Il développe la confiance en-soi et l’esprit combatif. Il développe l’estime de soi, mais également le respect des autres. Les écoles de silambam sont encore très peu nombreuses en Europe. Comme le kalaripayattu et le varma kalai, la discipline commence à susciter l’intérêt des adeptes des arts martiaux en occident.